AUTOUR DU MONT ROSE

AUTOUR DU MONT ROSE

2ème jour : montée à l'Alphubel

Dimanche 30 avril, refuge Täschütte à nouveau 

          Réveil 4h30, c'est tôt c'est vrai mais la descente est en face sud. Pour moi c'est plutôt une bonne chose puisque comme souvent lors de mes premières nuits en refuge, je n'ai pas dormi et cela faisait déjà quelques heures que je tournais dans le lit. Le temps de déjeuner et de finir le sac, nous partons à 5h30, le jour se lève. Le ciel est étoilé et il a gelé au refuge. Le soleil vient en premier éclairer le mont rose puis le Cervin, c'est très joli.

 

 

          Nous montons assez vite, si vite même que arrivés au col il fait encore très froid, même au soleil (-15° nous dira-t-on plus tard). Le thé chaud ne parvient même pas à me réchauffer. Mes mains deviennent froides très rapidement et en repartant je suis obligée de m'arrêter à nouveau tellement l'onglée qui s'est installée me fait mal. Je décide de ne plus faire de pause jusqu'au sommet mais c'est sans compter les effets de l'altitude que je ne connaît pas bien encore. Je savais tout de même que j'avais du mal à garder mon rythme de marche au dessus de 3200 m environ. Mais là j'ai vite compris ce que c'est de monter trop haut trop vite. Très rapidement une fatigue intense se fait sentir, j'ai le souffle court et une nausée telle que je ne peux plus rien avaler. Il y a du monde à monter au sommet et les autres n'ont pas l'air de se porter beaucoup mieux. Même Greg peine un peu, c'est pour dire…

 

 

 

 

          Voilà, plutôt en avance au col, nous arrivons au sommet sur le coup des 11 heures. Au moins ça m'a laissé le temps d'admirer le glacier et ses séracs. Heureusement il fait plus chaud au sommet bien que le ciel se soit voilé en altitude. La vue y est splendide. On y voit le mont rose, le Cervin et tous les sommets que nous allons tenter de gravir dans les jours à venir.

 

 

          Mais une telle vue se mérite. Je suis tellement épuisée que descendre à ski est plutôt laborieux. Il faut tout d'abord skier dans une neige profonde, très travaillée par le passage des autres et en pente plutôt raide. En dessous, la neige n'a pas suffisamment pris le soleil et il faut se débrouiller dans les traces de la veille parmi les boulettes qui ont regelé. Sous le col, c'est une neige croûtée qui nous posera des difficultés et enfin au dessus du refuge nous retrouvons de la neige de printemps plus agréable.

 

           En bas, le soleil est revenu, nous nous arrêtons pour la pause déjeuner. Nous sommes suffisamment redescendus pour que je n'aie plus la nausée. J'espère m'habituer un peu à l'altitude dans les jours à venir…

 

            Au refuge tout le monde prend un bain de soleil dans l'herbe. La vue y est décidément magnifique. Nous prenons un repas très attendu mais pas très copieux (avec des fruits au sirop, encore…). Contrairement à ce qui était prévu, le météo s'annonce belle pour demain. C'est trop beau pour être vrai, nous bouclons nos sacs avec ravissement.

 

 

 Bilan: - 1500 m de dénivelé

          - 1 sommet = Alphubel, 4206 m



10/05/2006
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